Projet Humanitaire Madagascar 2022-2023 : le RETOUR!!

Projet Humanitaire Madagascar 2022-2023 : le RETOUR!!

       Bonjour à tous les trois ! Vous revenez de votre stage qui a été pour votre part humanitaire, à Madagascar, plus particulièrement à Diego Suarez au nord de l’ile.

Pouvez-vous nous raconter cette aventure ?

Le stage s’est déroulé en trois temps : Ce dernier a été divisé en trois parties :

  • Deux semaines à Calais afin de préparer nos missions, encadré par Marc Garcia, président de l’ONG Devosyon avec laquelle nous travaillons sur ce projet (nous rappelons que nous avons préparé ce stage pendant toute l’année)
  • Cinq semaines à Madagascar où nous avons réalisé nos missions avec cette association. Nous étions en tenue de sapeurs-pompiers.
  • Trois semaines de retour en France pour rédiger le rapport de stage.

Quelles ont été vos missions ?

Ce stage avait pour but de valider notre deuxième année, mais surtout de venir en aide à la population malgache. Nos missions ont porté sur:

La formation des pompiers de Diego Suarez (incendie, secours à personne…) :

Nous sommes arrivés à la caserne (qui n’était pas au courant de notre venue!) pour proposer notre aide dont ils avaient quand même besoin, heureusement pour nous !:

C’est une caserne de 12 pompiers, avec une caserne plutôt petite et mal équipée. L’ambulance ne sert que de transfert de patients d’un hôpital à un autre et ne contient aucun équipement. Les grades n’ont pas de signification à Madagascar et il n’y a pas de formation initiale : ils apprennent au fur et à mesure.

Les malgaches ne connaissent ni le numéro des pompiers ni leur rôle puisqu’ils pensent qu’ils éteignent les feux uniquement ! D’ailleurs, nous avons appris aux enfants des écoles à passer l’alerte et les bons gestes de premiers secours et à présenter les pompiers et leurs rôles à toutes les personnes qu’on a pu croiser !

Nos actions étaient très variées : par exemple, organisation de manœuvres sur le thème du secourisme et du lot de sauvetage. Le problème était que face à nous et pas à des vraies victimes ils ne s’appliquaient pas suffisamment. Nous avons décidé de réaliser une manœuvre attentat avec les pompiers au milieu de la population sur le marché ! Ils étaient plus dans le concret et plus stressés ! Et au moins la population a vu à quoi pouvaient servir les pompiers.

En conclusion sur cette mission, ils ont été très reconnaissants, on s’est sentis utiles, on a eu des cadeaux !!

 

Réalisation d’un Document Unique (Evaluation de différents risques) sur la caserne, l’hôpital militaire et l’hôpital de la ville.

Les gens étaient dans le même esprit, très ouverts et accueillants. On a vu surtout le manque d’équipements d’hygiène et pour les soins.

Ce sont des vrais « documents uniques », tels qu’on en fait en France. Ils vont être envoyés à la direction de ces établissements, qui étaient désireuses qu’on leur donne une liste des priorités d’amélioration de la sécurité, puisqu’il n’existait rien de ce type sur place.

Nous avons listé des problèmes sur l’hygiène : par exemple les déchets infectieux (type seringues, compresses utilisées) sont jetés dans un coin. Les toilettes, les chambres et les salles de soin ne sont pas nettoyées ni désinfectées.

Nous avons repéré aussi des situations à risque : la sécurité est perfectible ! (par exemple à la caserne, la fosse pour réparer les voitures est non protégée contre les chutes, et en plus elle est devenue une poubelle… !)

Prévention et sensibilisation aux Infections

Là non plus on n’était pas attendus ! On est arrivés dans différentes écoles, les contacts se faisaient tous seuls au fur et à mesure, les missions arrivaient donc au hasard de ces contacts, au jour le jour !

Luna a parlé des Infections Sexuellement Transmissibles ainsi que des maladies présentes là-bas telles que le choléra, le paludisme, la peste…

 

 

Ces présentations ont donc été menées dans des écoles et des associations et même aux séminaristes !

Racontez-nous ça !

Les étudiants du BUT Génie Civil d’Egletons, qui étaient avec nous, ont rencontré une directrice d’école, dans laquelle nous sommes intervenus, puis qui nous a donné ce contact, au séminaire. Nous avons fait cours aux séminaristes sur le secourisme, les préventions contre les IST. Le but était qu’eux-mêmes diffusent ces informations à tous les publics qu’ils forment à leur tour. C’était bizarre voire cocasse ! On était filmés, photographiés, enregistrés…

De manière générale, on a signé des tonnes d’autographes et on a fait des milliers de photos avec les enfants, des câlins…

Vous avez quand même bien pu profiter de périodes sans travail ?

Nous avons pu nous baigner, visiter des sites naturels, des monuments historiques, faire des randonnées… En tourisme, nous avons pu visiter les 3 baies, le parc national de la montagne d’ambre ou encore la mer d’émeraude

On voudrait savoir pour chacun d’entre vous ce que vous souhaiteriez dire pour conclure sur cette expérience !

Antoine : une expérience riche qui m’a permis de former des pompiers et beaucoup de personnes, j’ai pu me rendre compte de la vraie valeur des objets alors qu’avant je pouvais gaspiller par exemple.

Luna : ils manquent de tout et ils nous ont accueillis plusieurs fois en ayant préparé des vrais festins, avec du zébu en brochette, du poisson grillé tout frais sorti de l’océan, du riz, du riz et encore du riz, du manioc, des samoussas… c’était souvent très bon …même si nous avons souvent été… indisposés ! Ce qui nous a le plus touchés, c’est que tous ces plats, eux-mêmes n’ont pas les moyens de les manger !

Nous avons été très émus par leur générosité et leur joie de vivre. Ils sont toujours souriants et de bonne humeur, prêts à nous aider : nous avons en effet connus quelques petites galères comme le compteur électrique qui a pris feu par exemple !

(là ils passent en « off » parce qu’ils racontent des choses terrifiantes (! au moins) qu’ils ne veulent pas vous raconter pour que les projets humanitaires continuent les autres années !!! Ou bien des choses indicibles et croustillantes, que vous ne saurez pas !! Mais ils ont vécu beaucoup d’expériences… !)

Inès : inoubliable !! Je recommande à toutes personnes de pouvoir vivre un projet humanitaire, car on apprend beaucoup sur nous-mêmes et sur la précarité. On a dû prendre énormément de décisions, on sait prendre aujourd’hui plus de décisions et on est devenus confiants dans notre manière de gérer tout imprévu.

On était au départ des étudiants prenant l’avion à Paris, on est revenu des adultes, autonomes, avec beaucoup de liens à Madagascar.

Ce projet et ce stage ont été possibles grâce à l’Association Devosyon, une ONG située en Dordogne à Bergerac, qui coordonne des actions humanitaires à Madagascar depuis longtemps. Nous remercions aussi M. Hervé Tauzia qui nous a très bien préparés !

Merci à tous d’avoir participé financièrement à ce stage, et surtout d’avoir suivi cette aventure. On va diffuser notre film, nos photos sur notre Instagram

CLOS Luna, RENAUDIN Antoine, GUILLEMPOURQUE Inès, en deuxième année de BUT HSE sur le site de Tulle (19).