Léna, ingénieure par alternance au CEA et à l’INSA

Bonjour Léna ! Vous continuez encore par des études après l’IUT, quelles sont vos études et vos missions?

Je suis étudiante à l’INSA Centre Val de Loire, sur le campus de Bourges, au CFSA Hubert Curien. Je fais ma formation d’ingénieur ERE (énergie risque environnement) en apprentissage, cela signifie que je passe 1/3 du temps à l’école, et 2/3 du temps en entreprise. (voir en fin d’article pour plus de détails sur cette formation)

Mon entreprise est le CEA de Cadarache, situé à Saint-Paul-lez Durance, dans les Bouches du Rhône (13) :  à la suite de mon stage de fin de DUT au CEA, j’ai été acceptée en tant qu’alternante dans leur enseigne.

Mes missions en entreprise sont liées principalement à la sécurité, mais aussi à la prévention (sensibiliser le personnel sur divers sujets), à l’environnement et aussi à la qualité. Cela est très intéressant et instructif, on n’apprend pas seulement le métier d’ingénieur sécurité ou intervenant QSE, on découvre le déroulé des activités en entreprise, le fonctionnement d’un service et le respect du code hiérarchique…

Vous travaillez sur une installation nucléaire, est-ce que vous conseilleriez ce domaine à nos étudiants actuels?

Tout dépend de leurs attentes, pour ma part, je souhaitais poursuivre dans le domaine de la sécurité, et dans le nucléaire… la sécurité c’est primordial et très présent ! Beaucoup de postes dans la sécurité sont recherchés ! Je ne sais pas si je peux leur conseiller ou non, mon poste d’alternance me convient parfaitement et je ne m’ennuie pas, il y a toujours des missions très intéressantes et j’en apprend tous les jours !

Conseilleriez-vous à des étudiants aujourd’hui de choisir de faire un BUT HSE ? En particulier, y a-t-il des matières ou des notions qui vous ont particulièrement servies par la suite dans votre carrière ?

Oui bien sûr ! Je conseille le BUT HSE ! Pour plusieurs raisons :

tout d’abord les différents thèmes qui sont abordés, on voit beaucoup de matières toutes différentes les unes des autres, le fait que les compétences du BUT soient variées permet de mieux s’impliquer dans cette formation et d’être sans arrêt en apprentissage de nouvelles connaissances. On ne s’ennuie pas ! (Ergonomie, biologie, acoustique, chimie, électricité… et j’en passe !). Donc, même si une matière ne plait pas (cela arrive, tout ne peut pas nous convenir), il y a toujours un changement régulier de sujets abordés.

Pour ce qui est des matières qui m’ont servi, je dirai toutes ! En effet, dans le domaine de la sécurité, il faut prendre beaucoup d’aspects en compte (les TMS, risque biologique, électrique, machines…), tout est utile un jour ou l’autre.

Autre point positif de cette formation, vous avez un diplôme au bout de 3 ans ! C’est très utile et rassurant, si jamais vous avez décidé de poursuivre vos études mais que vous n’y arrivez pas ou que finalement vous décidez d’arrêter pour travailler, vous avez déjà un BUT en poche.

Et pourquoi choisir Tulle ?!

Je suis originaire du Vaucluse (84), j’avais choisi le DUT de Tulle afin de connaître une toute autre région et de nouvelles personnalités. C’est en contactant d’anciens élèves (via les réseaux sociaux) que j’ai compris que ce DUT était très familial, et en effet il l’était ! Beaucoup d’entraide, des professeurs présents dès qu’il y avait une incompréhension ou un souci particulier, une administration à l’écoute et très efficace… Je ne regrette pas du tout mon choix, c’était de très belles années étudiantes !

Auriez-vous des recommandations ou conseils pour les lycéens voulant choisir un BUT HSE ou aux étudiants actuels à Tulle?

Oui, tout d’abord, je vous conseille vivement d’être motivé et de travailler régulièrement. Si vous désirez poursuivre sur une licence professionnelle ou une école d’ingénieure, votre moyenne comptera, un travail régulier et sérieux vous permettra d’accéder à beaucoup de portes !

De plus, soyez organisés dans vos cours si vous voulez poursuivre vos études suite à l’obtention de votre BUT. Je suis heureuse de pouvoir retrouver facilement et rapidement d’anciens cours de DUT quand j’en ai besoin en école d’ingénieur. Ne jetez rien ! Tout peut servir, j’ai relu mes cours d’ergonomie de deuxième année de DUT pour mon premier semestre d’école d’ingénieur, car, dans cette formation, beaucoup de notions sont rappelées, mais pas toutes !

Croyez en vous, vous avez le potentiel de réussir et de passer de bons moments universitaires.

Quelle est la charge de travail que l’on peut rencontrer en BUT HSE ?

Le programme a changé dès que je suis partie, j’ai connu le DUT, et maintenant les étudiants actuels connaissent un BUT.

Quand j’étais en DUT HSE, la charge de travail en première année était raisonnable si l’on fournissait un travail constant, je pense que je passais une heure chaque soir en semaine à relire mes cours de la journée, puis environ quatre-cinq heures le weekend (je faisais beaucoup de fiches de révision et il y avait aussi beaucoup de projets de groupe, donc beaucoup de travail sur ordinateur).

En deuxième année, le travail à fournir était double selon moi, il y avait beaucoup de projets de groupes à fournir et il fallait être organisé.

Après, encore une fois, tout dépend de vos attentes, dès le semestre 2, j’ai décidé de mettre tous les moyens que j’avais pour avoir un bon classement et pouvoir partir en école d’ingénieur, j’ai donc beaucoup travaillé à ce moment-là.

Si certains savent déjà qu’ils aimeraient partir en école d’ingénieur après mon BUT HSE, que leur conseillez-vous ?

Première chose, bien travailler, et surtout bien écouter en cours, noter tout ce qui est dit en classe à l’oral… Les écoles d’ingénieur sont en général intéressées par des étudiants qui ont des moyennes supérieures à 12,5 (environ) ou qui sont classés dans les quinze premiers de la promotion. Il faut fournir une moyenne correcte tout au long des six semestres et montrer sa motivation.

Je conseille aussi de faire toutes les recherches de stages et d’écoles d’ingénieur l’été juste avant votre rentrée de troisième année de BUT, en effet, la charge de travail augmente, vous n’aurez pas le temps de travailler, trouver une alternance (certains sont déjà en alternance en BUT2) et postuler dans des écoles d’ingénieur… cela fait trop d’un coup.

Trouver un bon stage ou une bonne alternance peut aussi vous ouvrir des portes pour être admis en école d’ingénieur, cela peut les motiver à vous prendre dans leur école car ils considèreront que vous aurez appris des connaissances importantes et enrichissantes.

Avez-vous plus de précisions sur l’INSA et les écoles d’ingénieur recrutant des HSE ?

Je vais commencer par l’INSA Centre Val de Loire du campus de Bourges, (plus précisément le CFSA Hubert Curien : Il s’agit d’un centre de formation, bâtiment annexe de l’INSA, réservé aux apprentis).

la formation s’intitule Energie, Risques et Environnement (ERE) et propose trois options : MEE (Maîtrise de l’Efficacité Energétique), IGR (Ingénierie et Gouvernance des Risques), et enfin IQ (Ingénierie de la Qualité), elle prend en moyenne une quarantaine d’étudiants venant du milieu HSE sur une promotion de quatre-vingts élèves. Cette année, nous avons été sept étudiants de l’IUT à Tulle à avoir été pris dans cette formation.

Le rythme de l’alternance est de 2 mois/2 mois, cela est très pratique car cela permet de s’impliquer correctement dans les deux endroits et de concrétiser des projets en entreprise

Cette formation d’ingénieur se déroule en trois ans, le diplôme (reconnu par l’état) est délivré suite : aux compétences entreprises validées (il y en a 10 à valider sur les trois ans), au mémoire final accepté, aux notes semestrielles supérieures à 10 (cela fonctionne comme en DUT/BUT), au stage de huit semaines réalisées à l’étranger et enfin, à l’obtention des 795 points du TOEIC (examen d’anglais obligatoire en école d’ingénieur).

L’école des Mines de Saint-Etienne : l’ISTP, avec plusieurs filières (risque industriel, génie nucléaire, par exemple)

Il y a aussi le réseau Polytech qui propose des filières, notamment sur le domaine de l’environnement et de l’eau.

Vous pouvez aussi postuler à l’ENSIL situé à Limoges, qui est une école d’ingénieur spécialisée dans les traitements de l’eau.

Il y a également l’ENGEES, école spécialisée dans les traitements de l’eau, située à Strasbourg.

Toutes ces écoles sont publiques, il existe également des écoles d’ingénieur privées.

Merci beaucoup Léna pour cette interview!