Thomas explique le cursus à l’INSA de Bourges
Thomas présente sa poursuite d’études en école d’ingénieur (INSA Centre Val de Loire)
Voici le dernier article que Thomas a écrit, avec pour thème la présentation de son cursus dans son école d’ingénieur. (les deux premiers articles concernaient les métiers sur une centrale nucléaire et l’alternance). Laissons-lui la parole :
La poursuite d’étude : la possibilité de monter en compétence et de poursuivre dans la voie de l’expérience professionnelle
Choix de l’INSA Centre Val de Loire
Lors du dernier semestre en DUT HSE, j’ai candidaté à l’ISTP (Mines de St-Etienne) et au CFSA H. CURIEN (INSA CVL). J’ai été convoqué à des entretiens, auxquels j’ai été reçu. Le service où j’ai fait mon alternance de DUT souhaitait me garder pour faire l’école d’ingénieur, et c’est en accord avec ma hiérarchie que j’ai choisi d’intégrer l’INSA Centre Val de Loire, à Bourges, dans la formation Energie, Risques, Environnement (ERE), dans la spécialité (Ingénierie et Gouvernance des Risques – IGR).
Première année:
Elle commence avec une période « d’harmonisation » des connaissances, afin que tout le monde soit au même niveau, puisque les profils et les formations étaient diverses (nombreux DUT différents (HSE, GTE, QLIO, …), classes préparatoires intégrées de l’INSA).
C’est une période où l’on a des cours de mathématique, physique, chimie et électricité. On apprend des choses que l’on ne voit pas en DUT, qui sont difficiles à intégrer et à restituer. A la fin de cette période, il y a un partiel par matière, dont la note compte dans la moyenne du Semestre 5, uniquement si la note est au-dessus de 10, dans le cas contraire, nous ne sommes pas pénalisés mais on nous fait comprendre qu’il faut réellement se mettre au travail !
Passé cette période, les matières scientifiques sont nombreuses et variées : optique géométrique, chimie organique, mathématiques (probabilités, équations différentielles, matrices, …), physique (systèmes de coordonnées, thermodynamique, mécanique des fluides…), électricité, ondes, lasers, etc, etc. Les matières de tronc commun intègrent également des matières non scientifiques : modélisation des processus, communication en entreprise, etc.
Il y a également quelques matières de spécialités (Santé Sécurité au Travail, ICPE, …).
La première année est également celle du choix du sujet d’ATM (Accident Technologique Majeur) : par groupe, nous choisissons un accident sur lequel nous allons travailler pendant 2 ans. Il faut rédiger un rapport qui, à travers 3 axes d’approfondissement, permet de raconter, analyser, comprendre et exploiter un accident technologique majeur survenu dans le passé.
Deuxième année:
Elle permet un compromis entre les matières de tronc commun et les matières de spécialité.
Les matières scientifiques restent tout de même nombreuses et difficiles (Automatique/Capteur, Physique des matériaux, Sûreté de fonctionnement, Diagnostic/Audit, Comptabilité financière, …).
Les matières de spécialités deviennent plus variées : Sécurité des procédés chimiques, Sécurité incendie en entreprise, Transport de matières dangereuses, Hygiène industrielle, etc.
La deuxième année est difficile également, mais le fait d’avoir été immédiatement conditionné dès l’entrée en première année permet de rapidement prendre le pli et de s’adapter, donc le travail est plus facile, et les matières sont intéressantes, ce qui facilite les choses.
Troisième année :
il y a peu de cours sur la dernière année (environ 4 mois de cours pour 8 mois en entreprise), et je dirais que c’est la plus « facile ». Le travail est plus simple, on comprend plus vite et plus facilement les choses, les révisions sont donc plus courtes, pour des notes très correctes. Les matières de tronc commun sont peu nombreuses (Marketing, Stratégie d’entreprise) au profit des matières de spécialité (Droit civil et pénal, Ergonomie, Risques naturels, Radioprotection, Sûreté Nucléaire, …).
En début de troisième année, nous devons soutenir le rapport de l’ATM. Cette soutenance se fait devant un auditoire constitué des 3ème et 4ème années du cursus ERE IGR, ainsi que des 3ème, 4ème, 5ème années du cursus MRI (Maîtrise des Risques Industriels, équivalent du cursus ERE IGR, mais réalisé en formation initiale), ce qui représente un peu de monde ! C’est un exercice qui génère évidemment du stress, mais c’est un excellent exercice, très formateur, et qui permet de prendre conscience qu’au bout de 2 années d’école, nous commençons à devenir des professionnels.
Pour ceux que cela intéresse, le programme de la formation ERE IGR est disponible au lien suivant.
Conditions de validation du diplôme :
La validation du diplôme est conditionnée par quatre choses :
Les notes
Il faut avoir 10 de moyenne à tous les semestres. Pour cela, il faut avoir 10 à chaque UE, et plus de 5 à chaque matière. Si on ne répond pas à une de ces conditions, on peut participer à des rattrapages, permettant de corriger le tir.
La validation des compétences
Tout au long de l’école, on doit valider 10 compétences professionnelles, via des réalisations que l’on accomplit en entreprise. Les compétences sont variées, quelques-unes sont disponibles en page 10 de la plaquette pédagogique du cursus. Ces compétences sont validées au cours d’ateliers, qui sont des soutenances. On a donc 3 ateliers à passer au cours des 3 ans.
Il y a également un atelier de rattrapage pour ceux qui ne réussissent pas à valider les 10 compétences dans ces 3 ateliers. Il faut d’ailleurs noter que 2 compétences spécifiques peuvent être validées au dernier semestre, lors de la semaine « Simulation de gestion d’entreprise », et ne nécessitent donc pas de réalisations professionnelles.
Un mémoire de fin d’études
Nous devons rédiger un mémoire sur un thème choisi par nos soins. Ce mémoire est l’aboutissement de nos études et porte sur un sujet sur lequel nous avons travaillé pendant plus d’un an. C’est un travail de recherche, mais également de restitution du travail effectué en entreprise, et un lien avec le cursus d’ingénieur accompli durant 3 ans.
Ce mémoire est soutenu lors de la soutenance finale, fin septembre de la 3ème année. Le mémoire ainsi que la soutenance sont évalués par 3 intervenants extérieurs, chacun spécialiste dans son domaine, dans le thème HSE. Ce sont bien souvent des responsables HSE, experts techniques sur des risques spécifiques, qui travaillent dans des entreprises connues et importantes, ou des autoentrepreneurs (consultants par exemple).
Une soutenance de rattrapage existe, dans le cas où il y a des échecs à la première.
Obtention d’un score supérieur ou égale à 785 au TOEIC
Alors ça ne va sûrement pas faire plaisir à certains, mais le cursus comprend des cours d’anglais sur les 3 ans. La première et la deuxième année, ce sont des cours de préparation au TOEIC, par série de 3h30 ou 4h de cours d’affilée, dans le but d’obtenir un score supérieur ou égal à 785/990.
Une session est organisée sur le campus de l’école (donc payée par l’école) en fin de deuxième année. Dans le cas où le score est insuffisant, il faut le repasser, sur ses propres moyens : il faut trouver un centre d’examen, prendre rendez-vous, s’organiser pour y aller (donc poser un congé si nous sommes en entreprise, et surtout payer : environ 110€ pour un étudiant !). Donc faites en sorte de le travailler pour l’avoir du premier coup, vous serez bien plus tranquille d’esprit pour la 3ème année, qui cumule un atelier de compétences ET le mémoire, ce qui fait déjà assez de travail.
Merci Thomas pour son long article très utiles à ceux d’entre nous qui souhaitons poursuivre nos études!