Un projet de lab-eau
Nous sommes quatre étudiants en IUT HSE première année à Tulle. Notre projet tutoré est de vérifier la qualité des eaux de rivières de Corrèze, département connu pour son aridité… nous avons surtout focalisé ici sur nos aventures lors de nos expéditions en pleine nature!
Un projet de lab-eau
En effet, nous avons établi un partenariat avec différents laboratoires de la région afin d’examiner les paramètres physico-chimiques et microbiologiques des cours d’eau avoisinants.
Passionnés par l’environnement, le but était de mieux connaître notre or bleu. Notre groupe, où la parité est respectée, est composé d’Aloïs, Clément, Marion et Jodie. Mme Gaches, professeure à l’IUT, encadre leur projet.
Nous avons tout d’abord pris nos sources…
Comme pour chaque projet, il faut débuter par une partie quelque peu décourageante.
Effectivement, il faut structurer et délimiter le projet. Mais aussi prévoir, anticiper, estimer,
se documenter, prendre des rendez-vous… apprendre le travail en équipe avec ses avantages et ses inconvénients… La partie « gestion de projet » a été laborieuse.
Ensuite, éplucher des dizaines de textes de lois, décrets, circulaires… (qu’il faut tout
d’abord trouver parmi des sites internet et des livres), également comprendre afin de résumer correctement…
Un torrent d’informations…
Une fois le premier partenariat établi, la date de rendez-vous avec un laboratoire d’analyse est fixée au 11 décembre. Nous sommes partis à Argentat, charmant petit village de Corrèze bordé par d’innombrables cours d’eau que nous avons pourchassés toute la journée.
En effet, armés de notre seau, éprouvettes, sondes en tout genre, tablettes tactiles et voitures
inadaptées, nous prélevons et contrôlons l’eau de chaque station préalablement commanditée par l’Agence de l’eau.
Premier prélèvement
A la station Maronne où les collaborateurs, Nicolas et Pascal, chargés de nous présenter le métier, expliquent le matériel entassé dans leur fourgonnette. Il faut donc descendre le long du cours d’eau, difficile lorsque les terrains sont imbibés par l’équivalent de trois semaines de pluies diluviennes.
C’est Pascal qui montre le chemin en dévalant la pente sur son derrière ! Le premier prélèvement s’effectue alors à l’aide d’un seau en inox au bout d’une corde, Nicolas extorque quelques litres d’eau de la rivière. De cet échantillon découle des analyses prises sur place ou en laboratoire.
Pour cela nous sortons des petits pots en plastique stériles que nous remplissons de cette eau, puis les plaçons dans la glacière de la camionnette. Non pas pour servir des boissons rafraîchissantes mais pour conserver les éléments présents dans l’eau. Des bases sont utilisées pour fixer tous les
éléments physico-chimiques jusqu’au moment des analyses en laboratoire.
Nous repartons pour d’autres prélèvements, toujours grâce à leurs voitures tout-terrain empruntant des chemins boueux.
Le deuxième prélèvement se déroule dans le cadre bucolique d’Argentat, où nous observons
une échelle piézométrique. Cet appareil au nom curieux sert à lire la hauteur du niveau de l’eau de la rivière. Celui de ce jour est de trois mètres, ce qui est particulièrement haut.
On a trouvé de l’or!
Nous repartons ensemble jusqu’à un ruisseau au fond jaune or, nous approchons pour observer le fond, c’est du sable… La déception est grande mais il faut continuer le travail commencé. Nous relevons quelques données pour se rappeler du protocole tels que le pH, l’oxygène dissous… Nicolas nous explique le fonctionnement de chaque appareil.
Le troisième et le quatrième prélèvement se déroulent sans encombre. Nous remplissons seau et bocaux jusqu’à plus soif, tout en réalisant des mesures grâce à des sondes.
Dernier prélèvement… La chute
Bien entendu, toutes les données relevées au cours de la journée sont consignées sur un logiciel dans la tablette tactile toute neuve de Nicolas. Mais c’est au cinquième prélèvement, dans la plus grosse rivière de la journée, avec le plus fort courant et les plus forts tourbillons que suite à une bousculade, cette superbe tablette est envoyée droit dans l’eau, emportant avec elle toute une journée de travail acharné. Le silence est grand … Nous sommes partagés entre rire aux éclats ou compatir pour cette perte. La seconde option nous paraît plus professionnelle.
Heureusement après la pluie vient le beau temps, Nicolas nous annonce que le logiciel est connecté avec les ordinateurs du laboratoire et que toutes les données ne sont pas perdues. C’est ainsi que nous nous séparons, en les remerciant pour cette journée et leurs réponses à nos questions multiples.
Période de sécheresse…
Après être parti sur les chap-eaux de roues, puisque leur projet a très rapidement débuté et avancé, le groupe rencontre alors quelques difficultés. En effet, depuis le rapport rendu à la fin du semestre
un, c’est le néant… Mais le petit groupe est plein de ressources puisqu’il prévoit une nouvelle collaboration avec le laboratoire de Tulle ainsi que de réaliser à l’IUT, leur propre analyse physico-chimique et microbiologique!
Jodie Vissac, Alois Nadal, Clément Lapeyre et Marion Chaput