Grégory Faure

Grégory : chef d’entreprise, Officier Sapeur-Pompier Volontaire et enseignant en HSE

Grégory : chef d’entreprise, Officier Sapeur-Pompier Volontaire et enseignant en HSE

Grégory Faure est un des plus anciens étudiants de l’IUT HSE à Tulle, et revient enseigner dans notre département, en seconde année, les matières de la sécurité incendie dont il est devenu spécialiste. Voici son interview:

Bonjour  Grégory,

Tout d’abord, pourquoi un DUT HSE à Tulle?

Parce que je suis corrézien! et parce que je voulais faire des études permettant de préparer le concours d’Officier Sapeur-Pompier Professionnel.

Avez-vous des souvenirs marquants de votre DUT?

En réalité, rien de précis, mais des souvenirs de nos soirées par exemple chez Olivier (il avait loué avec d’autres étudiants une grande maison plutôt isolée à côté de Tulle, parfaite pour ces soirées là!). Les cours que j’ai préférés étaient ceux sur la sécurité incendie. C’est lors de ces études que j’ai découvert cette matière et j’ai commencé à envisager une autre poursuite qu’Officier Sapeur-Pompier, après le DUT.

Où avez-vous fait votre stage?

Je l’ai effectué à l’Ecole d’Application de la Sécurité Civile à Valabre. J’avais un projet tutoré qui était le bilan de la campagne Feu de Forêt de 2003, année particulièrement meurtrière, entre autres à cause d’un phénomène peu étudié à l’époque, les Embrasements Généralisés. J’ai souhaité continuer cette thématique en stage et mon sujet était de recencer les informations sur ces phénomènes et de créer un support de formation.

Et après le DUT?

J’ai continué mes études un an, à la licence professionnelle Protection Civile et Sécurité des Populations à Niort. C’est une bonne licence axée pompier. Mon stage s’est déroulé à la préfecture du Cantal au Service SIDPC (service qui assiste le préfet dans la prévention des risques majeurs, la gestion des crises) pour la mise en place de plans d’organisation des secours (TMD, Transport des Matières Dangereuses).

C’est d’ailleurs à cette occasion que j’ai pu trouver un premier emploi. Je suis devenu en effet, toujours à Aurillac, technicien de prévention à la Communauté d’Agglomération. Mes activités étaient principalement le Document Unique d’évaluation des risques professionnelles, les formations des personnels.

J’ai été ensuite recruté dans un hôpital à Eygurande en tant que SSIAP3 pour développer le service de sécurité incendie (10 agents).

En 2014 j’ai bénéficié d’un congé pour formation pour une reprise d’études en Master 2 Gestion des Risques et Sécurité des Patrimoines Industriels et Immobiliers à l’Université d’Angers.

A mon retour, fin 2015, j’ai créé ma société, elle s’appelle BEing-Sécurité. Elle est basée à Eygurande. Mes clients sont en général corréziens, ce sont des entreprises qui n’ont pas la possibilité d’avoir un poste uniquement dédié à la gestion du risque incendie, et pour lesquelles j’interviens quelques jours par mois. Je réalise également des études pour l’installation de systèmes de détection incendie.

Est-ce que c’est difficile de créer et de gérer une entreprise?

Pour la partie démarches administratives et techniquement, ça va. Ce qui est lourd, c’est de créer et formaliser les services que l’on veut proposer. Et puis de démarcher les entreprises, les clients, gérer le quotidien…

Et finalement, vous n’avez pas eu envie de passer le concours pour devenir Officier Sapeur-Pompier Professionnel?

J’avais un travail qui me plaisait et en parallèle mon activité SP volontaire. Aujourd’hui je suis toujours volontaire, Lieutenant. Je garde une activité opérationnelle assez élevée, ce qui n’aurait pas forcément été le cas en étant Officier Pro au sein d’un service administratif d’un SDIS.

Comment se passent les cours à l’IUT?

C’est une expérience intéressante de se retrouver de l’autre coté de la barrière, plutôt du bureau! Il faut expliquer et, plus difficile, motiver. Les étudiants sont un public hétérogène : certains sont très motivés car ils ont une idée concrète de ce qu’ils veulent faire. Mais beaucoup ne savent pas et sont un peu perdus, peu motivés. C’est difficile avec eux de faire passer mes connaissances.

J’encadre très souvent des formations pour les pompiers et dans les entreprises, et c’est très différent car ils sont motivés.

Quel message souhaitez-vous laisser aux étudiants actuels, ou à des étudiants envisageant un DUT HSE?

Cette formation conduit à un large éventail de métiers. Ces métiers sont tellement variés que souvent les étudiants ne les connaissent pas tous. C’est une formation initiale qui donne toutes les bases nécessaires pour ensuite se spécialiser dans un domaine particulier.