Audrey B., ancienne, ingénieure environnement, épisode 2
Nous revoilà avec Audrey Bouscaren: voici sa formation d’ingénieur environnement à Limoges et son parcours professionnel, après que cette ancienne de l’IUT HSE à Tulle nous ait déjà raconté sa scolarité à Tulle dans l’épisode 1.
(L’épisode 3 sera Audrey professeur à l’IUT à Tulle, puis à la conquête de l’Ouest)
Saison 1 Episode 2 : Audrey B. ingénieure environnement
Pourquoi avoir continué ensuite à l’ENSIL? Qu’y avez-vous appris en plus du DUT?
Parce que je voulais être chef!!! Non en fait je voulais faire l’ENSIL au départ mais je ne voulais faire de classes préparatoires, le DUT me correspondait plus en terme d’enseignements. Même si on m’avait dit que ce serait dur en faisant un DUT d’intégrer une école d’ingénieur. Mais bon comme je suis un peu têtue j’ai fait ce que je voulais faire (et je remercie ma mère de m’avoir laissée faire). Bon j’avais choisi celui de Bordeaux en premier choix et comme je n’ai pas été retenue je suis venue à Tulle, à reculons pour tout dire, et au final je me trouve très chanceuse d’être venue à Tulle.
Ce que j’ai appris à l’ENSIL, en premier démontrer ma volonté :
A la sortie du DUT je n’ai pas été prise à l’ENSIL. Donc j’avais décrété que j’allais travailler.
Lors d’un entretien chez Onyx, le directeur m’a demandé pourquoi je n’avais pas fait l’ENSIL. Bon mon petit côté émotif est ressorti, crise de larmes « mais c’est ce que je voulais faire »… Et ouvertures de portes. Rencontre avec un ancien ensilien, qui m’a fait rencontré le Directeur des Etudes Patrick Leprat (actuel directeur de l’ENSIL), qui m’a fait reprendre des études pour pouvoir faire un stage à l’ENSIL l’été suivant. Bref je suis rentrée à l’ENSIL.
Ensuite, j’ai approfondi toutes les matières techniques. En effet, l’enseignement de l’ENSIL est la suite logique du DUT en terme d’environnement. Et ensuite, j’ai appris toutes les matières liées au métier d’ingénieur: gestion de projet, encadrement d’équipes, communication de crise, compétences transversales… Et surtout ce qu’on nous apprend c’est de jongler en diverses actions à effectuer. J’ai adoré les TP de traitements des eaux. On avait 5 ou 6 TP de 3h en équipe de 4 à faire en 8h. Le but étant de nous organiser pour arriver à tout faire dans le délai imparti. On nous apprend à s’organiser, optimiser le travail, le déléguer.
Quels métiers avez-vous fait avec votre diplôme d’ingénieur?
A la Cellule Eau à la DASS de Paris
J’ai travaillé dans mon domaine, chanceuse que je suis. D’abord en tant que responsable de la cellule eau à la DASS de Paris. Je gérais le contrôle sanitaire de l’eau potable, le contrôle sanitaire des piscines, et la gestion du risque légionelle dans les établissements de santé. Grosse tâche avec 3 techniciennes dans mon équipe. J’ai eu l’opportunité de participer à la rédaction des premiers appels d’offre publics pour le contrôle sanitaire, ainsi qu’au choix des entreprises publiques.
Je suis tombée aussi pendant la période des bilans européens sur la qualité de l’eau. 4 ans de données à compiler pour l’envoyer au Parlement Européen… Et se rendre compte qu’on est loin de répondre aux exigences européennes. Travailler à Paris m’a permis de comprendre les enjeux nationaux sur la gestion de l’eau, ce qui m’a beaucoup aidée par la suite dans ma vie professionnelle.
En bureau d’études
Ensuite je suis partie dans le privé, en bureau d’études, en tant que chargée d’affaires – responsable du pôle eau à Bordeaux. J’ai découvert toute la partie conseil, l’accompagnement des clients, la gestion de la rentabilité d’un pôle, dans le cadre de la gestion du risque sanitaire lié à l’eau.
Au bout de quelques années je me suis formée sur l’air et j’ai fait la même chose sur l’air.
Puis j’ai encore évolué vers un poste de cadre technique. J’étais le référentiel technique de ma boite. Forcément comme j’aime beaucoup bricoler et me casser la tête sur des problèmes c’était le poste rêvé pour développer de nouveaux outils de travail, de nouveaux pilotes…
En fait, j’ai surtout besoin d’un travail où tous les jours apportent des nouveautés. La routine est la pire chose qui soit pour moi.
Gestionnaire d’une TPE dans le domaine de l’eau
Après 5 ans dans ce bureau d’études et une période de licenciement économique particulièrement difficile à vivre, j’ai donc encore une fois démissionné pour me consacrer à un nouveau challenge, la gestion d’une très petite entreprise, à Cissac-Médoc au sein d’un groupement d’entreprises. Je travaillais dans la maintenance et le dépannage d’installations de traitement des eaux. Je n’y suis malheureusement restée que 8 mois puisqu’après je suis partie vivre au Canada. Mais l’expérience a été très enrichissante notamment dans la gestion des personnes.
Merci Audrey, à bientôt pour l’épisode 3 : ingénieure au Québec; enseignante à l’IUT HSE à Tulle!