Guillaume Gineste est : un ancien, Sapeur-Pompier Volontaire, Intervenant en Sécurité Industrielle et enseignant à l’IUT HSE à Tulle! Il nous explique son parcours d’étudiant et professionnel : IUT, licence, master.

Guillaume étudiant

Bonjour Guillaume, pourquoi es-tu venu à Tulle? en HSE?

J’ai choisi le DUT HSE parce depuis mon enfance je souhaitais être pompier professionnel et ces études me donnaient un maximum de bagages (techniques et universitaire) pour réaliser mon rêve. Mais ça, c’était bien avant de réaliser que je me destinais à un tout autre avenir.

Guillaume Gineste lors d’une conférence sur les référentiels HSE

Pourquoi choisir Tulle ? Tout simplement pour la tranquillité de la ville et l’esprit familial de l’IUT… Les professeurs et les personnes administratives de l’IUT ont été à nos petits soins pendant les années DUT & Licence… A l’IUT de Tulle, on est comme dans un petit cocon familial. Je savais que je ne retrouverais pas cela dans un IUT comme La Ciotat ou Lyon. Et puis j’avais un peu de famille dans le coin, cela me permettait de me rapprocher d’eux.

Que gardes-tu comme souvenir de ce passage? Ou avais-tu effectué ton stage?

Je garde un excellent souvenir de Tulle, puisque j’essaye de revenir chaque année pour les JPO. Cela me permet de revoir les anciens camarades et professeurs. Je garde un très bon souvenir des TP qui nous permettaient de mettre en pratique ce qui nous paraissait abstrait en cours magistral. J’ai souvenir des expériences en Chimie avec Monsieur Pagès, qui avait toujours la main un peu lourde sur les réactifs, notamment lors des réactions exothermiques… (rires). En ce qui concerne mon stage, je l’ai effectué au service incendie du CHU de Béziers, avec pour sujet la sensibilisation du personnel soignant au risque incendie.

Guillaume, administrateur MASE, et SPV

Qu’es-tu devenu? Es-tu toujours en lien avec la sécurité civile?

J’étais venu dans l’idée de passer le concours de lieutenant, mais au fil du temps je me suis intéressé à d’autres domaines. J’ai continué mes études, d’abord en licence professionnelle à Tulle, parce qu’elle proposait l’alternance, et à l’époque les licences en alternance étaient rares.

Ensuite j’ai intégré le master PRNT à Marseille, toujours par alternance : 15 jours de cours, 15 jours d’entreprise, c’est assez plaisant. Le master m’a permis de me professionnaliser dans le domaine de l’Hygiène Industrielle. Et puis, c’est quand même chouette d’étudier enfin au soleil!(rires). Mes deux entreprises d’alternance ont été dans le secteur de la pétrochimie ( Société de Pipeline Sud Européen ==> chantier de dépollution après rupture pipeline de pétrole) et la sécurité civile (Service Départemental d’Incendie et de Secours des Bouches du Rhône ==> projet de R&D robotique).

Ces trois années d’alternance m’ont permis de trouver rapidement du travail. J’ai travaillé pendant un an sur le site pétrochimique de Berre appelé entreprise  Lyondell Basell ; j’y étais responsable en hygiène industrielle, avec des thématiques diverses comme le mesurage ou les maladies professionnelles.

Par la suite, j’ai été mis à disposition (à mi-temps) au MASE Méditerranée GIPHISE, regroupement d’entreprises dans le secteur industriel. Le MASE est un manuel pour l’amélioration de la sécurité en entreprise. Ce regroupement se compose de 36 grands industriels de la région Méditerranée et leurs sous-traitants.

Par la suite, j’ai intégré définitivement Le MASE Méditerranée GIPHISE dans le but de développer le MASE ainsi que des outils HSE à destination des adhérents ; d’où mon intervention auprès des étudiants de deuxième année de DUT.

En parallèle, j’ai gardé une partie de mon emploi du temps pour la sécurité civile : je suis Sapeur-Pompier Volontaire au Centre de Secours Principal de Salon de Provence, où j’ai intégré le service formation ; je m’occupe des nouvelles recrues et des Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSP).

Quel message passerais-tu à des jeunes voulant être pompiers?

Je leur dirais que le métier de Sapeur-Pompier, c’est bien, mais qu’il existe autre chose que ce métier… des métiers encore plus enrichissants intellectuellement et émotionnellement. Et puis le métier de sapeur-pompier a beaucoup évolué ces dernières années, ce n’est plus le métier que certains ont connu.

En résumé, on peut trouver un métier passionnant dans l’HSE et garder une « activité-plaisir » de SPV sur son temps libre. Il faudra juste adopter une gymnastique entre boulot-famille-maison…

Guillaume professeur

Qu’enseignes-tu à l’IUT ?

A l’IUT, j’enseigne dans plusieurs modules, essentiellement en deuxième année. J’amène surtout mon « expérience terrain », c’est ce dont le cursus universitaire manque cruellement. J’essaie de donner un cours « pratico-pratique » car j’ai souvenir qu’il y a 10 ans, j’étais à leur place et j’appréciais d’assister un cours attractif plutôt que magistral.

Les professeurs m’ont demandé d’intervenir sur la certification MASE, l’organisation de la Sécurité Civile et la gestion de crise, cours que je réalise avec mon confrère industriel et ancien camarade de classe Nicolas Martins-Suzano. Lors de ce cours, nous simulons un accident industriel et nous montons une cellule de crise avec les élèves (PCA, PC direction, PC exploitation…) : lien vers ce cours.

Que retiens-tu de cette expérience d’enseignant?

Les élèves ne sont pas toujours attentifs, mais je ne peux pas les blâmer… j’étais comme eux à leur âge… (rires). Cette expérience reste cependant très enrichissante professionnellement. J’ai toujours aimé l’enseignement, c’est dans les gènes chez les Ginestes !! Je suis issu d’une famille d’enseignants ; ils m’ont transmis ce plaisir de partager avec les autres.

Quel message passerais-tu à des futurs étudiants sur cette formation? sur l’IUT à Tulle?

La formation HSE permet de découvrir plein de métiers que vous ne connaissez pas encore. Je me rappelle le jour de la rentrée lorsque Laurent Verneuil avait demandé « qui veut être sapeur-pompier professionnel ? », nous avions presque tous levé la main. Il avait répondu « Après deux ans avec nous, vous changerez d’avis »… et il avait raison « le vieux sage »!!

Merci Guillaume! A bientôt en cours…!