IUT HSE et santé publique : interview de Audrey A.
Audrey A., ancienne étudiante de l’IUT HSE en alternance, ingénieure santé publique, a décidé dès son DUT de s’orienter vers la santé publique et l’hygiène.
Audrey a été l’une des premières étudiantes à l’IUT HSE à Tulle à choisir la voie de l’alternance. Elle a ensuite continué dans une école d’ingénieur, par alternance aussi. Elle finit actuellement un diplôme d’application.
Nous l’avons interviewée pour mieux comprendre les études et les métiers liés à la santé publique.
Bonjour Audrey!
Audrey à Tulle et en alternance dans une entreprise parisienne
Que gardez-vous comme souvenir de votre DUT à Tulle? Quelles étaient vos matières préférées? Comment était votre promo? Avez-vous des anecdotes sur des profs qui sont encore là?
Bonjour,
Lors de mon DUT, dans la promotion 2011-2013, il y avait une très grande majorité d’élèves sapeur-pompiers volontaires qui avaient choisi cette formation pour passer le concours de lieutenant SP. Au final, il n’y en a eu qu’un dixième environ qui a finalement passé le concours. Il y avait une très bonne ambiance et les profs étaient super ! Vraiment ! passionnés et patients, ils prenaient le temps pour chaque élève, étant donné que nous venions de formation différente, afin que nous puissions progresser ensemble.
Etant passionnée par la biologie, j’ai beaucoup apprécié les cours de microbiologie et de chimie appliquée, mais les cours de Mr Verneuil et des enseignants Sapeurs Pompiers étaient également très intéressants !
(Audrey a suivi l’option sécurité civile, à l’époque! Aujourd’hui, une partie de ces cours appartient à un module complémentaire)
Les anecdotes que j’ai retenues concernent plus les TP: « Si si le chocolat en poudre ça explose ! mais moins bien que le toner d’imprimante ! » , ou encore la recherche de bactéries dans l’IUT sur différentes surfaces…
Comment s’est passée votre alternance? Dans quelle entreprise? Qu’aviez-vous comme sujet de stage?
De la promo, nous avons été trois à choisir l’alternance, c’était la deuxième année où cela était possible. L’entreprise dans laquelle j’ai réalisé cette alternance est A2A Ingénierie. Elle fait de l’analyse environnementale, c’est-à-dire des prélèvements d’eau, d’air et des analyses physico-chimiques et microbiologiques afin de répondre à une problématique sanitaire.
Mon sujet d’alternance était le développement du laboratoire de microbiologie; c’est-à-dire mettre en place tout le fonctionnement, réaliser les analyses et commencer à préparer l’accréditation ! Merci encore à Mme Verneuil et à Sophie la technicienne de Labo de l’école, pour les heures de préparation !!!
Audrey en école d’ingénieur à l’INSA de Bourges
Vous avez continué vos études, pouvez-vous nous présenter votre école, et vos activités en stage?
Après le DUT, j’ai réussi le concours d’entrée à l’école d’ingénieur INSA Centre Val de Loire, à Bourges. Cette école était alors la seule à proposer un diplôme d’ingé complétement en alternance dans le domaine de la gestion des risques. La formation que j’ai suivie s’est déroulée sur 3 ans avec des périodes de deux mois en entreprises, puis deux mois à l’école. J’étais dans la filière Energie Risque Environnement, avec la spécialité Ingénierie et Gouvernance des risques. Pour ma part, cette formation complète le DUT HSE en élargissant le panel des risques à prendre en compte, étant donné que l’on travaille sur les risques liés au fonctionnement même de l’entreprise, plus qu’on ne le faisait en DUT.
Mon sujet de mémoire était d’ailleurs l’amélioration de la résilience d’une entreprise par la mise en place d’un plan de continuité d’activité (PCA).
J’étais cette fois-ci dans une entreprise de la filière aéronautique, et j’ai pu prendre part au fonctionnement du service HSE, mais également travailler sur la gestion globale des risques de mon entreprise avec la Direction, et faire des échanges de bonnes pratiques avec une entreprise soeur en Angleterre lors de mon stage à l’étranger (obligatoire pour le diplôme !).
lien vers INSA filière suivie par Audrey
Audrey en mastère en santé publique
Vous êtes actuellement dans un mastère de santé publique : pouvez-vous nous expliquer ce qu’est un mastère, et quelles sont les matières que vous étudiez?
Afin de me spécialiser dans la gestion des risques sanitaires, j’ai passé le concours d’entrée à l’École des Hautes Études de la Santé Publique (EHESP) pour faire le mastère spécialisé IMR-SET Ingénierie et Management des Risques en Santé, Environnement, Travail. Un mastère (et non pas master) est une formation de niveau bac+6, et non je ne revois pas encore une fois la même chose, même si les termes se ressemblent !
Nous étudions par exemple des sciences appliquées, telles que la toxicologie, l’épidémiologie ou la microbiologie, mais aussi l’évaluation des risques sanitaires avec l’expologie (ou science des expositions) ainsi que du Droit, de la gestion de projet, le système de fonctionnement des entreprises et collectivités territoriales …tout cela, sous l’angle de la gestion et de la protection de la santé publique.
lien vers l’école de santé publique
Quels sont les métiers ensuite?
L’EHESP et ce MS forme les futurs hauts fonctionnaires hospitaliers. Cela ne signifie pas pour autant travailler dans un hôpital, il forme au poste d’évaluateur de risque pour les services de l’Etat, d’ingénieur conseil auprès d’une collectivité territoriale et permet après avoir passé les concours de la fonction publique, de devenir Ingénieur du génie Sanitaire ou même d’intégrer les services de la répression des fraudes !
Un dernier conseil?
Quel conseil donneriez-vous à des étudiants actuellement à l’IUT?
Les deux conseils que je peux donner sont :
– tout d’abord, d’être curieux, de garder les yeux et les oreilles bien ouverts. Vous allez voir et entendre plein de choses aussi intéressantes que différentes. Alors ne vous mettez pas des œillères en vous braquant sur un métier précis ! D’autant que les profs pourront vous orienter vers ce qui vous correspond le plus, si vous vous intéressez à ce qu’ils racontent !
– le deuxième conseil est d’opter pour l’alternance : même si cela entraine une certaine organisation, cela vaut largement le coup. il n’y a pas mieux pour se rendre compte de ce qu’est « la vraie vie » et ça permet de mieux percevoir les cours, en résonance avec les actions sur le terrain ! D’autant que pour les futurs recruteurs, si vous avez déjà un pied dans l’entreprise, vous êtes déjà un professionnel intéressant, souvent même pour l’entreprise qui vous a pris en stage !
Merci Audrey, bon courage pour la fin de ces très longues études!