Nos anciens, venus en HSE car pompiers passionnés, témoignent quinze ans après : Interview de Christophe

Christophe, ancien étudiant de l’IUT HSE et ancien SPV., présente son parcours et l’Oeuvre des Pupilles.

Cette interview est intégrée dans un thème, réunissant trois témoignages d’anciens : Christophe, Julien et Artémis.

Tous les trois ont fait partie de nos premières promotions. Ils sont partis depuis quinze ans environ.

Ils avaient en commun d’être passionnés par leur activité de Sapeur-Pompier Volontaire. Pour cette raison, ils ont choisi l’IUT HSE.

De plus, certains d’entre eux ont choisi Tulle, car cet IUT avait un partenariat avec l’Oeuvre des Pupilles Orphelins et Fonds d’Entraide des Sapeurs-Pompiers de France.

Ils ont très bien réussi leur carrière, mais pas toujours dans la sécurité civile!

Nous vous présentons leurs trois parcours dans trois articles (ils avaient plein de choses à dire!)! Vous trouverez leurs messages pour nous qui sommes actuellement à l’IUT à Tulle. Ils s’adressent aussi aux futurs HSE!

 

Interview de Christophe :

Pourquoi êtes-vous venu à l’IUT de Tulle ?

Pour deux raisons principales : la localisation (si, si!! Il l’a dit! On peut choisir de venir à Tulle!) et les enseignements HSE.

Ma famille vivait à Clermont-Ferrand et notre situation m’imposait une proximité relative avec cette ville. Tulle répondait donc à ce critère avec l’avantage de disposer de nombreux logements à proximité de l’IUT à des tarifs modérés.

De plus, j’étais déjà sapeur-pompier volontaire sur le Puy-de-Dôme et le département de la Corrèze acceptait les conventions de mise à disposition ce qui me permettait de continuer mon activité de Sapeur-Pompier. Pendant les journées portes ouvertes, j’ai pu rencontrer les différents responsables du SDIS et un accord de principe avait été établi avant même que mon dossier de candidature ne soit validé.

Sur l’aspect enseignements, je présentais ma candidature à l’IUT pour orienter ma carrière vers les Sapeurs-Pompiers Professionnels et plus particulièrement le concours de Lieutenant après avoir effectué un bref passage en faculté de médecine. Le DUT HSE était reconnu comme l’une des formations les plus adaptées à la préparation des concours Pompier. Les enseignements pouvaient être « spécialisés » en seconde année avec le choix d’une option augmentant le nombre d’heures d’enseignement sur une composante du diplôme (Hygiène, Sécurité ou Environnement).

 

– Que gardez-vous comme souvenir de ce passage?

 

Très bon. Des enseignants très techniques maîtrisant largement leur sujet. Des enseignements « amphi » mis en application lors de travaux en petit groupe permettant un apprentissage individuel mais une application en équipe. Ce sont également des installations et matériels particulièrement bien adaptés aux enseignements.

Je me souviendrai toujours des cours de Thermodynamique avec les simulations de Bleve et de Boil-Over ou ceux de Radioprotection où nous nous prenions pour des « Experts » avec nos combinaisons blanches, nos masques à gaz et le compteur Geiger à la recherche de sources radioactives. Sans compter la multitude d’activités extra-scolaires proposées par l’association des étudiants…

 

– Qu’êtes-vous devenu? Etes-vous encore en lien avec la sécurité civile?

 

J’ai poursuivi par une Licence puis un Master. Autant dire que l’idée de passer le concours de Lieutenant avait largement évolué au fil du temps et des enseignements. La diversité des thèmes abordés et la technicité acquise m’ont permis d’élargir complètement le champ des possibles et de vraiment choisir ce que je voulais devenir.

Je suis aujourd’hui « Responsable de la Sécurité, de la Sûreté et de la Prévention » pour le compte d’un grand groupe bancaire Je gère actuellement un service d’environ 80 personnes assurant la sécurité des bâtiments tertiaires parisiens du Groupe ce qui représente environ 7 000 collaborateurs dans plus de 150 000m2 de bureaux répartis sur 4 arrondissements.

Avec ces fonctions, j’ai malheureusement dû mettre un terme à mes activités de Sapeur-Pompier Volontaire mais je suis en contact quotidien avec les équipes de la Préfecture de Police et celles de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris.

 

– Quel message passeriez-vous à des futurs étudiants sur cette formation? sur l’IUT à Tulle?

Comme tous les étudiants, ils vont arriver avec un métier en tête. Il serait, à mon sens, dommage pour eux de ne pas s’ouvrir aux possibilités qui vont leur être présentées tellement cette formation est variée.

Avec l’actualité, la Sécurité que nous avons connue ces 20 dernières années sera complètement différente des 20 prochaines. Il en est de même pour l’Environnement avec le développement des énergies renouvelables et l’Hygiène avec le développement de l’industrie du Bio. C’est le moyen pour eux d’insuffler une nouvelle vision aux entreprises pour les faire évoluer. Ils auront donc la possibilité d’analyser les dispositifs actuels, d’en proposer de nouveaux, de les mettre en place et de les développer. C’est extrêmement gratifiant de se sentir utile dans le développement de son entreprise.

Concernant l’IUT à Tulle, je ne vais pas me positionner en moralisateur et leur dire qu’il va falloir travailler, que l’apprentissage nécessite un investissement personnel important… Tout cela, ils l’entendent par leurs parents, leurs profs,… et ils le savent. Personnellement, je pense qu’ils ont tout intérêt à profiter au maximum des intervenants ; qu’ils soient internes ou externes à l’IUT. Ces personnes sont des professionnels actifs reconnus dans leurs domaines qui disposent d’un réseau, de contacts, d’offres de stage ou d’emploi… Se montrer motivé, sérieux, volontaire,… incitera ces professionnels à pousser les étudiants au-delà de leurs limites pour qu’ils se dépassent et, qui sait, peut-être pourront-ils recevoir un coup de pouce bienveillant pour leur entrée dans la vie active. Dans tous les cas, cette attitude fera la différence entre eux et un autre candidat lors d’un entretien d’embauche.

 

– Quel message passeriez-vous à des jeunes voulant être pompiers ?

 

Les profils des intervenants, la qualité des enseignements, les partenariats avec le Service Départemental d’Incendie et de Secours et les autres acteurs du secteur font la force de ce département qui est, à mon sens, une des meilleures façons de préparer son avenir en cas de problème. Être pompier professionnel signifie passer un concours. Comme tous les concours, il faut être conscient que d’autres peuvent être meilleurs, que ce soit physiquement ou intellectuellement. Il est donc particulièrement important de suivre une formation qui permette de se réorienter en cas de coup dur. Ce diplôme est adapté à la préparation des concours de Sapeurs-Pompiers grâce à ses enseignements et leur permettra, si le concours n’est pas obtenu, des alternatives professionnelles approchantes très nombreuses.

 

– Un autre message ?

 

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J’ai personnellement bénéficié d’un statut particulier puisque je suis Pupille orphelin de Sapeur-Pompier. L’IUT dispose d’un partenariat avec l’ODP (Œuvre Des Pupilles orphelins et fonds d’entraide des Sapeurs-Pompiers de France) permettant aux pupilles qui le souhaiteraient d’accéder à cet établissement. Il est évident que la perte d’un de ses parents a un impact sur le déroulement de ses études. Ce partenariat a pour but de prendre en compte la situation personnelle de l’étudiant en plus de l’étude de son dossier scolaire. L’appui au cours de la scolarisation peut être de toute nature (recherche du logement, logistique, soutien,…). Ce partenariat prouve les liens étroits existants entre l’IUT et les Sapeurs-Pompiers au niveau national, défend les valeurs d’entraide portées par ces derniers et renforce leur présence au sein de l’IUT permettant des échanges informels précieux et bénéfiques pour la préparation des concours.

lien sur l’article sur l’oeuvre des pupilles, interview de Jean-Jacques Chassagne

Merci beaucoup, Christophe, d’avoir pris le temps de répondre à toutes nos questions! Et les profs vous remercient aussi pour ces mots très gentils sur eux!