Appel à Communication – Colloque Les langages du care : Incarner, apprendre, faire, transmettre

Appel à Communication 

Colloque

Les langages du care : Incarner, apprendre, faire, transmettre

11 et 12 juin 2025, FLSH Limoges.

Pendant ces presque vingt dernières années (Ibos 2019), la fortune de la notion polysémique de care n’a cessé de s’accroître en élargissant son spectre disciplinaire de théorisation et d’application. Abordé en France d’abord en philosophie (Worms 2006, 2021) sous le prisme de la notion voisine de soin, le care – en tant que substantif et en tant que verbe (to care about, to take care, etc.) – a été introduit grâce à la publication en langue française des recherches des philosophes féministes américaines Carol Gilligan (1982/1986) et Joan C. Tronto (1993/2009), puis popularisé
par les travaux, entre autres, de Sandra Laugier et de Patricia Paperman (2011).

En particulier, en suivant la célèbre formule de Tronto, le care peut être considéré comme « une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre “monde”, de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend notre corps, notre soi et notre environnement, tous éléments que nous cherchons à entrelacer en un réseau complexe de soutien à la vie » (2009, p. 143). Ainsi conçu, le care se pose d’entrée comme un dispositif et un outil transdisciplinaire. En effet, bien que sa réception première ait concerné notamment la philosophie morale, la philosophe du langage ordinaire et les études de genre, sa portée heuristique a été progressivement mise à l’épreuve en sociologie (cf. Hugon, Plumauzille et Rossigneux-Méheust 2019), en anthropologie (Thelen 2015) et, récemment, dans les recherches en design (Royer et Pellerin 2022). Chacune de ces disciplines a creusé un ou plusieurs des moments du processus du soin identifiés par Tronto, à savoir le caring about (« se soucier de », l’attention à autrui), le taking care of (« prendre en charge », prendre soin au sens de la responsabilité
vis-à-vis d’autrui), le care-giving (« prendre soin » au sens matériel et concret de la mobilisation de compétences éthiques et pratiques), le care-receiving (le fait de « recevoir le care », ancré dans le point de vue des destinataires des actions de soin).

Appel complet ici

Fédération Romane de Sémiotique
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