𝐄́𝐜𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞 𝐞𝐭 𝐬𝐞́𝐦𝐢𝐨𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞. 𝐋𝐞𝐬 𝐬𝐜𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐬𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐞𝐧𝐯𝐢𝐫𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐞𝐬

À partir de l’examen des grandes fonctions de la sémiotique, ce que l’on pourrait appeler ses « utilités », nous proposons de montrer que l’on peut envisager trois grands axes dessinant les traits d’une écosémiotique générale.

• Premier axe, l’écosémiotique herméneutique, qui prend pour objet le « texte écologique » contemporain, autrement dit l’ensemble des figures, concepts et catégories qui accompagnent la transition vers un nouvel ordre symbolique écologique (O. Micoud).

• Second axe, l’écosémiotique critique, qui aborde les problématiques du sens à partir des contraintes, des conditions et des normes (du type forme de vie) qui régissent en partie sa production. On peut interroger ici, notamment, la manière dont les productions pop culturelles contemporaines structurent notre rapport à la nature, et participent, le cas échéant, à une transformation de ce rapport.

• Dernier axe, celui de l’écosémiotique diplomatique, inspirée des travaux de Latour, Descola et Morizot, où la sémiotique joue le rôle de médiation entre systèmes sémiotiques distants, et plus particulièrement entre systèmes sémiotiques humains et non humains. L’ensemble de ce vaste terrain d’investigation permet de situer la sémiotique au sein du paradigme des humanités environnementales, et de donner aux sciences du sens la possibilité de tenir son rôle dans les exigences transitionnelles actuelles.