Filosofi(e) semiotiche.

Les processus de communication publique et les formes de haine discursive

Éditeur :

Orlando Paris (Dipartimento di Studi Umanistici, Université pour Étrangers de Sienne)

Date limite de soumission : 30 juin 2024

Notification d’acceptation : 15 juillet 2024

Date de publication : 31 juillet 2024

Les disciplines philosophiques ont remis en question les catégories conceptuelles de « haine » et de « violence », à différents moments de leur histoire et avec des approches méthodologiques différentes, souvent à partir des exigences que la contemporanéité a posées de temps à autre. L’une des tendances les plus actuelles dans cette ligne de recherche voit les disciplines philosophico-linguistiques examiner la haine discursive et la violence verbale. Et dans ce cas, la nécessité d’examiner ces phénomènes avec une perspective et une méthodologie scientifique est apparue en raison de la pertinence de ces dynamiques discursives dans le monde contemporain. En fait, les discours de haine semblent être devenus un véritable phénomène de société capable de mettre en crise la dialectique publique et, par conséquent, la vie démocratique de tout un pays : les discours racistes, dénigrants, intolérants qui, jusqu’à récemment, auraient été publiquement stigmatisés, sont désormais socialement acceptés et ont trouvé une diffusion facile à définir comme virale. Cette dynamique discursive apparaît dans toute sa force lorsque même les institutions, qui devraient garantir une dialectique publique saine, deviennent elles-mêmes source de discours de haine. Il n’est pas rare de voir des discours de haine et dénigrants utilisés non seulement comme moyen de recherche du consentement lors des campagnes électorales, mais aussi comme moyen de gestion du consentement par les gouvernements. Le rapport de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), qui est un organe du Conseil de l’Europe, soulignait seulement en 2015 que l’augmentation des discours de haine en ligne était l’une des tendances les plus inquiétantes de cette année-là. De 2015 à aujourd’hui, les alertes des institutions européennes se sont intensifiées, à mesure que l’intensité de ce phénomène s’est accrue.

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